Pensée littéraire #2 : écrire est un long processus
Avancer, jour après jour....
Bonjour à tous,
Il y a quelques heures, j’ai lu un conseil qui m’est resté en tête et que j'aimerais partager avec vous : “Ne comparez pas votre travail en cours au chef-d'œuvre achevé de quelqu’un d’autre.” C’était dans Save the Cat Writes a Novel, de Jessica Brody. Et même si c’est un principe qu’on entend souvent, cette fois, il a vraiment résonné en moi.
Je me rends compte à quel point je passe du temps — parfois sans m’en apercevoir — à comparer mon écriture à celle d’auteurs connus, célèbres, à succès. Des écrivains qui ont une œuvre accomplie, une voix affirmée, des livres publiés, reconnus, applaudis. Et moi, je suis là, à essayer de me faire une petite place avec le peu de moyens et de temps qui sont à ma disposition. Je tâtonne, je cherche, et c'est d'autant plus difficile que je suis perdu dans le Pacifique Sud.
Ça me donne un mélange de sentiments : de l’envie (beaucoup), de l’admiration, parfois de la motivation, mais aussi une forme de découragement. Ce n'est pas simple d'être invisible, de se dire que c'était comme si on se tenait au bord d’un canyon et que de l’autre côté se trouvait cette forme de réussite que je convoite, mais qui me paraît tellement inaccessible.
Cette phrase m’a offert une pause. Un instant pour me rappeler que chaque auteur a commencé quelque part et que leurs brouillons ressemblaient sans doute parfois aux miens. Que l’œuvre finie, polie, publiée, est le fruit d’un processus. Long, imparfait, souvent solitaire.
Alors aujourd’hui, j’essaie de me rappeler que je suis en chemin. Au tout début, certes, mais en chemin. Que le fait même d’écrire, jour après jour, malgré les doutes, malgré les comparaisons, c’est déjà être écrivain.
Tenez bon!
~ Patrick



